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Le Budget de l’année 2026 en difficulté
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Le projet de loi de finances pour 2026 a connu un débat intense, d’une durée de 125 heures, mais a été rejeté par une majorité écrasante. Le texte, désormais transmis au Sénat, pourrait difficilement être adopté avant la fin de l’année.
La chambre des députés a infligé un échec crucial au gouvernement en rejetant la partie « recette » du budget 2026. Sur les 577 députés, 404 ont voté contre, un seul pour, tandis que 84 se sont abstenus. Le rejet a conduit à la démission totale du projet, avec une absence d’examen de la partie « dépenses ».
C’est une première inédite sous la Ve République montrant des difficultés persistantes du gouvernement pour valider son budget lors d’un hémicycle fragmenté et d’un climat politique croissant. Le projet de loi a connu le débat budétaire le plus long sous la Ve République, avec 125 heures de discussions intenses, notamment sur les impôts sur le patrimoine et l’impôt des grandes entreprises.
Malgré le marathon parlementaire, les opposants ont formé un front unitaire, avec les groupes de gauche comme le Rassemblement national qui ont rejeté le texte, tandis que les députés du camp présidentiel se sont divisés entre abstentions et votes contre. Seul Harold Huwart, député du groupe centriste Liot, a soutenu le budget.
La ministre des Finances, Amélie de Montchalin, a salué un travail utile, mais a dénoncé des mesures inconstitutionnelles ou inapplicables. Sur les réseaux sociaux, elle a critiqué l’attitude cynique des extrêmes.
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a exprimé un espoir pour le compromis. Dans le camp présidentiel, l’analyse est unanime : le rejet du budget résulte des amendements des opposants, qui ont été qualifiés de mesures dangereuses.
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a dénoncé les « coups tactiques » qui ont rendu la « copie insincère ». Paul Midy (Renaissance) a mentionné des horreurs économiques, tandis que Roland Lescure, dans un communiqué de Bercy, a accusé les extrêmes droite et gauche d’avoir voté un budget insincère, nuisant aux compromis.
Devant ce rejet massif, une question se pose : comment le gouvernement peut-il assurer la continuité budgétaire ? Le président de la commission des Finances, Éric Coquerel, a envisagé un scénario exceptionnel : « Va-t-on utiliser une loi spéciale en reprenant le budget de l’année précédente » selon lui, c’est le plus probable. Cette procédure obligera le Parlement à reprendre un débat budétaire en 2026, risquant ainsi d’approfondir l’impasse institutionnelle.
Le texte est maintenant transmis au Sénat, qui doit commencer son examen dès jeudi. Les sénateurs reprendront le projet initial du gouvernement, sans les amendements de l’Assemblée. Le calendrier et la recherche d’une majorité rendent l’adoption du budget avant le 31 décembre incertaine. Malgré les obstacles, le Premier ministre reste résolu : « Il faut que cela fonctionne » a-t-il affirmé.
Le Budget de l’année 2026 en difficulté Text of the article Le projet de loi de finances pour 2026 a connu un débat intense, d’une durée de 125 heures, mais a été rejeté par une majorité écrasante. Le texte, désormais transmis au Sénat, pourrait difficilement être adopté avant la fin de l’année. La chambre des…
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