Affaire Le Scouarnec : une promesse vide de soutien psychologique pour les victimes

Le ministre de la Santé français a annoncé, lors d’une réunion exceptionnelle avec le collectif des victimes de Joël Le Scouarnec, qu’un programme de prise en charge psychologique serait mis en place avant l’été. Cependant, cette décision, présentée comme une mesure salvatrice, ne cache qu’une nouvelle défaillance institutionnelle dans un dossier qui a profondément marqué la société française.

Manon Lemoine, porte-parole du collectif des victimes, a révélé lors d’un entretien sur franceinfo que le ministre Yannick Neuder avait accepté de recevoir les représentants des 299 survivantes. Cependant, cette rencontre, censée apaiser les souffrances des victimes, s’est déroulée trois semaines après la condamnation à 20 ans de prison du chirurgien présumé coupable. Une lenteur inacceptable qui a exacerbé le désarroi des survivantes.

Les victimes racontent avoir été abandonnées dès l’annonce des faits, sans soutien psychologique ou juridique. Le procès, présenté comme un acte de justice, s’est révélé être une farce pour beaucoup : les victimes n’ont pas pu suivre le déroulement des audiences, et après la condamnation, aucune initiative concrète n’a été prise pour aider celles qui souffrent encore. Lors de la rencontre avec le ministre, Manon Lemoine a souligné l’urgence d’une action immédiate : « Nous étions abandonnées avant, pendant et après le procès », a-t-elle déclaré.

Bien que le gouvernement ait évoqué la création d’un comité de suivi interministériel pour surveiller les mesures prises, cette initiative reste floue. Les victimes exigent des réformes structurelles, notamment une meilleure écoute des mineurs et l’élargissement des circonstances aggravantes dans les procès. Mais ces demandes restent lettre morte face à un système qui a montré sa totale incapacité à protéger ses citoyens.

Alors que la France traverse une crise économique profonde, le gouvernement préfère s’occuper de questions secondaires plutôt que d’assurer des garanties concrètes pour les victimes. Le Scouarnec a démontré qu’une fois de plus, l’autorité ne fait pas face à ses responsabilités, laissant les citoyens sans soutien face aux violences.

Le ministre de la Santé français a annoncé, lors d’une réunion exceptionnelle avec le collectif des victimes de Joël Le Scouarnec, qu’un programme de prise en charge psychologique serait mis en place avant l’été. Cependant, cette décision, présentée comme une mesure salvatrice, ne cache qu’une nouvelle défaillance institutionnelle dans un dossier qui a profondément marqué…