Des écoles de police en crise : les femmes victimes d’un climat sexiste et misogyne

Dans des établissements chargés de former les futurs gardiens de la paix, une réalité inquiétante persiste : les aspirantes policières font face à un environnement marqué par le sexisme et l’antisémitisme. Des témoignages accablants révèlent des comportements allant d’insultes sexistes jusqu’à des agressions, mettant en lumière une culture professionnelle profondément ancrée dans les stéréotypes.

Marie, aujourd’hui gardienne de la paix depuis 2024, raconte son année à l’école comme « la pire de sa vie ». Elle dénonce un climat « sexiste et misogyne », où des élèves masculins — majoritaires dans sa section — s’adonnaient à des blagues grossières et des provocations. « On nous traitait comme des intruses, explique-t-elle. Les femmes se faisaient ostraciser, harceler, parfois même violer. » Des cas de violences sexuelles ont été recensés, avec un manque criant de réaction de l’encadrement. « On nous a dit qu’on ne pouvait rien faire », ajoute-t-elle, dénonçant une inaction coupable.

L’étude menée par Carole Gayet-Viaud confirme ces problèmes. Elle souligne que malgré des améliorations notables sur la place des femmes dans les forces de l’ordre, des comportements régressifs persistent. « La culture professionnelle reste ancrée dans une vision de la force physique, explique-t-elle. Cela alimente une division genrée et un climat hostile. » Les épreuves physiques, bien que différenciées pour les femmes, ne garantissent pas l’égalité : les filles restent perçues comme « vulnérables », contraintes de se prouver leur valeur au quotidien.

Sophie, 25 ans, dénonce une injustice évidente : « On porte l’uniforme et les armes, mais on n’est pas évaluées à égalité. » Son expérience a été marquée par des situations humiliantes, comme être exclue des exercices de boxe ou subir des remarques blessantes sur sa corpulence. « Ce n’était pas une formation, c’était un enfer », affirme-t-elle.

Des formations aux violences sexistes existent, mais elles restent insuffisantes. Jessica, ex-juriste, relate des réactions mitigées lors de ses interventions : certains élèves minimisaient les violences conjugales ou s’engageaient dans des discussions blessantes. « Leur attitude montre une absence totale de sensibilisation », critique-t-elle.

L’institution policière affirme avoir mis en place des mesures pour lutter contre ces comportements, mais la sociologue Carole Gayet-Viaud insiste sur le besoin d’actions plus radicales. « Les propos sexistes sont souvent ignorés, alors que les erreurs de tenue ou de discipline entraînent des sanctions », souligne-t-elle dans son rapport.

Le climat sexiste dans les écoles de police ne cesse de se révéler, avec des conséquences dévastatrices pour les femmes. À l’heure où la sécurité et le respect sont supposés être des piliers de la profession, ces réalités montrent que la lutte contre le sexisme est loin d’être achevée.

Dans des établissements chargés de former les futurs gardiens de la paix, une réalité inquiétante persiste : les aspirantes policières font face à un environnement marqué par le sexisme et l’antisémitisme. Des témoignages accablants révèlent des comportements allant d’insultes sexistes jusqu’à des agressions, mettant en lumière une culture professionnelle profondément ancrée dans les stéréotypes. Marie,…