Une catastrophe silencieuse : les noyades en France déclarent la guerre à l’absence de formation à la natation

L’été 2025 a été marqué par un drame inquiétant : une augmentation record des noyades, mettant en lumière des lacunes profondes dans l’éducation physique et sportive. Avec 1 013 victimes de noyade entre le 1er juin et le 13 août, dont 268 mortelles, la France assiste à une véritable catastrophe humanitaire, exacerbée par les vagues de chaleur extrême et un système éducatif qui a totalement échoué dans sa mission.

Les autorités pointent du doigt une combinaison de facteurs : des températures records dépassant les 35°C, des baignades non surveillées et une désastreuse absence de sensibilisation aux risques. Mais derrière cette fatalité se cache un échec criant : l’absence quasi totale d’apprentissage de la natation pour les enfants, ce qui transforme le simple acte de nager en danger mortel.

Des cas tragiques illustrent cette défaillance. À Montreuil, un garçon de 6 ans a paniqué après une chute dans l’eau, souffrant d’un traumatisme psychologique profond. Son échec à maîtriser les bases du nageur a été aggravé par l’indifférence des autorités, qui ne garantissent pas un enseignement obligatoire et gratuit en natation pour tous les jeunes. La mère de ce petit garçon, Mélodie, exprime une peur répandue : « La noyade est dans le top 3 de mes angoisses. »

Les données sont accablantes. Les noyades mortelles ont bondi de 14 % par rapport à 2024, avec 37 enfants et adolescents âgés de 6 à 17 ans décédés en 2025. La plupart des victimes se trouvaient dans des zones non surveillées : cours d’eau, piscines privées ou lacs, là où les maîtres-nageurs sont absents. L’absence de surveillance parentale, souvent due à la négligence, aggrave encore le drame.

Les experts soulignent une réalité inquiétante : plus de 29 % des élèves entrant en sixième n’ont pas acquis les compétences nécessaires pour survivre dans l’eau. Le test d’attestation scolaire du « savoir-nager en sécurité » (ASNS), conçu pour des bassins surveillés, est inefficace face aux conditions naturelles. La fatigue, les courants et la température froide rendent ces environnements extrêmement dangereux, sans éducation adaptée.

Le système éducatif français se révèle totalement inapte à répondre à cette crise. Seulement 66 % des élèves quittent l’école primaire avec la capacité de survivre en eau, et les infrastructures sont délabrées : plus de 2 000 piscines manquent pour éduquer les générations futures. Les syndicats d’EPS dénoncent une crise structurelle : des collèges sans accès à des bassins, un déficit criant de maîtres-nageurs et un budget sportif en déclin.

Alors que l’État prévoit une coupe de 18 % du budget des sports en 2026, les appels pour un « plan piscine » restent ignorés. Les nageurs olympiques Florent Manaudou et Alain Bernard mettent en garde : avec 40 % des bassins construits avant 1975, la France court à une catastrophe inévitable.

Le drame de l’été 2025 révèle un état d’urgence national : une éducation défaillante, une infrastructure dégradée et une gouvernance désespérément inefficace. Alors que des dizaines de familles sont brisées par la noyade, les autorités restent silencieuses, refusant de reconnaître leur responsabilité dans cette tragédie. La France est à un tournant : ouvrir des piscines, former les enseignants et investir dans l’éducation sportive, ou continuer à laisser des enfants se noyer dans une indifférence criminelle.

L’été 2025 a été marqué par un drame inquiétant : une augmentation record des noyades, mettant en lumière des lacunes profondes dans l’éducation physique et sportive. Avec 1 013 victimes de noyade entre le 1er juin et le 13 août, dont 268 mortelles, la France assiste à une véritable catastrophe humanitaire, exacerbée par les vagues…