Marseille sous le choc : l’étau du narcotrafic étouffe les voix
Depuis la mort brutale de Mehdi Kessaci à Marseille le 13 novembre, une atmosphère pesante s’est installée dans les quartiers. Les habitants, éprouvés par le drame, se taisent ou craignent d’exprimer leur colère. Amine Kessaci, frère de la victime, a affirmé vouloir rester audible malgré l’horreur, mais son combat semble avoir été étouffé par une réalité implacable.
Des militants engagés, comme une avocate habituée des débats publics, ont choisi de disparaître du premier plan. Leur peur d’être ciblée ou de subir des représailles les pousse à l’anonymat. Dans un immeuble proche d’un point de vente illégal, une femme refuse de parler, terrorisée par la violence qui règne autour d’elle. « Je ne peux pas en parler », murmure-t-elle, évitant même de croiser le regard des enfants qui jouent dans les rues.
Dans un lycée des quartiers nord, un professeur raconte comment ses élèves ont réagi lorsqu’elle a évoqué une fusillade. « Ils m’ont dit : « Vous êtes en danger » », explique-t-elle, décrivant un climat de terreur qui se transmet même aux jeunes. Dans la cité des Flamants, les services d’aide sociale ont été menacés, et un adolescent confie à demi-mot que tout est « compliqué ici ».
Un jeune homme, ancien vendeur de drogue, raconte son parcours : il a commencé à 14 ans en tant que guetteur, puis a abandonné l’école pour s’engager dans un réseau. À 17 ans, il est incarcéré, mais le cycle se répète. « J’ai vu qu’il y avait de l’argent facile », confie-t-il, soulignant une logique pervertie où la vie se mesure en gain. Il évoque des scènes de violence quotidiennes, comme un tireur qui a menacé les dealers, et exprime un désir d’échapper à ce monde, même s’il sait que le risque de mort ou de prison demeure.
Aucun nom n’est cité, mais l’image est claire : le trafic de drogue, en dépit des promesses de justice, continue de dominer les vies des plus vulnérables. La peur, comme une maladie contagieuse, s’étend dans les rues où les voix se taisent et la résistance s’érode.
Depuis la mort brutale de Mehdi Kessaci à Marseille le 13 novembre, une atmosphère pesante s’est installée dans les quartiers. Les habitants, éprouvés par le drame, se taisent ou craignent d’exprimer leur colère. Amine Kessaci, frère de la victime, a affirmé vouloir rester audible malgré l’horreur, mais son combat semble avoir été étouffé par une…
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