Les agriculteurs français menacés par des accords internationaux : une dénonciation sans concession

Le président de la Coordination Rurale de Meurthe-et-Moselle exprime son indignation face à la décision du chef de l’État, qui a récemment affiché un soutien inattendu au traité commercial entre l’Union européenne et les pays du Mercosur. Ce dernier, bien que présenté comme une opportunité économique, est perçu par de nombreux acteurs agricoles comme une menace directe pour leur survie. Pascal Deshayes, figure emblématique des luttes paysannes, dénonce un manque de transparence et une absence totale de protection pour les producteurs français face à l’afflux massif de marchandises étrangères.

Les promesses de « clauses de sauvegarde » ne rassurent pas le chef syndical. Selon lui, ces mesures restent floues et inefficaces, surtout lorsqu’il s’agit de contrôler la qualité des produits importés. Il souligne que les normes sanitaires applicables dans l’Union européenne ne sont pas respectées par les partenaires sud-américains, ce qui pourrait entraîner une dégradation progressive de la sécurité alimentaire. Les quantités en jeu sont colossales : 100 000 tonnes de viande bovine, des produits de qualité supérieure, et d’autres denrées comme le poulet brésilien, menacent l’équilibre des marchés français.

L’ouverture commerciale s’ajoute à une situation déjà critique. L’accord avec l’Ukraine, justifié par la guerre contre la Russie, a permis l’entrée massive de céréales et autres produits agricoles sans taxes, menant à une baisse des prix qui affecte directement les revenus des cultivateurs. Pascal Deshayes met en garde : cette double menace, combinée aux accords avec le Canada ou d’autres régions, pourrait anéantir l’agriculture française, déjà réduite à 400 000 acteurs après un déclin spectaculaire au cours des deux dernières décennies.

En parallèle, les syndicats s’inquiètent de la montée d’un climat de désintérêt général. Les épidémies animales, comme la dermatose ou la grippe aviaire, et l’absence de soutien gouvernemental exacerbent le malaise. Le président de la Coordination Rurale 54 pointe du doigt une stratégie qui privilégie les intérêts politiques et économiques à court terme au détriment des besoins fondamentaux des producteurs. Il accuse également les organisations écologistes d’être plus encline à détruire qu’à proposer des solutions durables, aggravant ainsi le désarroi des agriculteurs confrontés à une réalité difficile.

La souveraineté alimentaire, souvent invoquée, est jugée illusoire. Selon Pascal Deshayes, l’Europe dépendra bientôt de l’importation pour sa nourriture, tout en risquant des conséquences sanitaires inconnues. L’absence de mesures concrètes et la montée du suicide dans le monde agricole soulignent une crise profonde, où les voix des paysans sont étouffées par un système qui semble ignorer leurs souffrances.

Le président de la Coordination Rurale de Meurthe-et-Moselle exprime son indignation face à la décision du chef de l’État, qui a récemment affiché un soutien inattendu au traité commercial entre l’Union européenne et les pays du Mercosur. Ce dernier, bien que présenté comme une opportunité économique, est perçu par de nombreux acteurs agricoles comme une…