Des cadres d’Ubisoft accusés de harcèlement et de violence : les témoignages choquants des victimes

Le procès de trois anciens dirigeants de Ubisoft a mis en lumière une culture d’entreprise dévastatrice, marquée par la peur, l’humiliation et l’agression. Thomas François, Serge Hascoët et Guillaume Patrux sont poursuivis pour harcèlement moral et sexuel, alléguant un climat de terreur organisé. Six femmes, trois hommes et deux syndicats témoignent d’un environnement où les humiliations étaient banalisées, la violence acceptable et le silence imposé.

Les victimes ont décrit des situations insoutenables. Juliette, stagiaire en 2010, raconte avoir été contrainte de faire des courses absurdes pour satisfaire ses supérieurs, sous prétexte d’éviter des « problèmes » dans l’équipe. Nathalie a subi des humiliations quotidiennes : apporter un parapluie à son manager en pleine pluie, gérer la garde de sa fille ou répondre à des demandes personnelles sans fin. Les mots cruels, les colères inattendues et les provocations sexuelles ont marqué son quotidien.

Bérénice a été victime d’humiliations publiques, comme être couverte de feutre par Thomas François lors d’une réunion. Elle évoque également un pari humiliant : appliquer du vernis sur les ongles de pieds de son supérieur, puis voir ses flacons jetés dans la poubelle. Des actes qui ont ancré une terreur profonde chez elle.

Benoît, ancien graphiste 3D, a subi des violences physiques et psychologiques. Il raconte avoir été frappé par Guillaume Patrux avec une clé de serrage, un geste brutal qui l’a marqué à jamais. « La violence était acceptée dans les espaces ouverts », confie-t-il, décrivant une ambiance où la peur primait sur la dignité.

Les témoignages révèlent un système où les victimes étaient contraintes de rester silencieuses, condamnées à subir des traitements inhumains. L’absence totale de soutien et l’érosion progressive de leur estime de soi ont conduit plusieurs d’entre elles à abandonner leurs postes ou même leur carrière.

Ce procès révèle un déclin criant de la culture professionnelle, où les dirigeants ne sont pas tenus responsables de leurs actes, et où l’injustice règne en maître. L’équilibre entre le pouvoir et le respect a été brisé, laissant des cicatrices profondes sur les vies des employés.

Le procès de trois anciens dirigeants de Ubisoft a mis en lumière une culture d’entreprise dévastatrice, marquée par la peur, l’humiliation et l’agression. Thomas François, Serge Hascoët et Guillaume Patrux sont poursuivis pour harcèlement moral et sexuel, alléguant un climat de terreur organisé. Six femmes, trois hommes et deux syndicats témoignent d’un environnement où les…