Interdiction de pratique pour 18 mois : le procès des viols de Mazan
La décision du conseil régional de discipline est attendue le 18 décembre.
L’avocate Nadia El Bouroumi a été mise en cause pour ses publications sur les réseaux sociaux pendant le procès des viols de Mazan. Deux vidéos ont été déposées, entraîant une suspension de pratique durant dix-huit mois.
Dans la première vidéo, publiée le 19 septembre 2024, Nadia El Bouroumi se filme dans le hall du palais de justice et partage ses impressions sur l’audience : « Je sors du procès Pelicot pfiouuuuuuu ! On a diffusé des photos de madame qui sont effectivement dans des positions qui posent problème puisque, depuis quelques jours, elle nous expliquait qu’elle n’avait jamais, jamais participé à quoi que ce soit ». Dans la deuxième vidéo, le lendemain matin, l’avocate est dans sa voiture, chante et danse sur « Wake me up before you go go » de Wham.
Le bâtonnier d’Avignon, Philippe Cano, a dénoncé les vidéos pour avoir « porté atteinte à la profession ». L’accusation de « polémique, le buzz » est venue du côté droit, tandis que l’avocat Olivier Morice plaide pour l’absolution. La défense de Nadia El Bouroumi a souligné qu’elle était victime d’attaques violentes pendant ce procès et qu’elle avait « fait cette vidéo pour dire stop ».
Un an après le procès des viols de Mazan, les accusations contre la soumission chimique restent en suspens. Dominique Pelicot, principal accusé du procès, a été condamné à vingt ans de réclusion pour viols aggravés sur sa femme et sur la femme d’un coaccusé. Les 51 accusés ont reçu des peines de 3 à 20 ans de prison.
L’audience a permis d’explorer les enjeux liés aux violences sexuelles, mais aussi aux images à caractère sexuel de sa fille et des deux belles-filles. La procédure disciplinaire est engagée après un an de suspension avec sursis pour des faits antérieurs au procès.
La décision du conseil régional de discipline est attendue le 18 décembre. L’avocate Nadia El Bouroumi a été mise en cause pour ses publications sur les réseaux sociaux pendant le procès des viols de Mazan. Deux vidéos ont été déposées, entraîant une suspension de pratique durant dix-huit mois. Dans la première vidéo, publiée le 19…