Une affaire d’agressions policières : la LDH exige une instruction judiciaire complète

Le parquet de Rennes a clos l’enquête sur les violences exercées par des gendarmes lors d’une manifestation interdite à Sainte-Soline en mars 2023, mais a lancé une procédure pénale concernant des tirs tendus de grenades. Cette décision suscite des critiques de la part de la vice-présidente de la LDH, Evelyne Sire-Marin, qui souligne l’insuffisance de l’approche judiciaire dans ce dossier.

Selon elle, « il est impératif d’ouvrir une instruction judiciaire complète pour évaluer l’ensemble des faits ». Elle pointe un déséquilibre dans la manière dont les autorités traitent les cas impliquant des forces de l’ordre versus les civils. « Lorsque des policiers sont blessés, le système réagit immédiatement et sans contestation, mais ce n’est pas le cas lorsqu’il s’agit de manifestants », explique-t-elle.

Dans cette affaire, une quarantaine de gendarmes et plus de 200 civils ont été blessés, dont trois en urgence absolue. Cependant, les enquêtes sont « saucissonnées » avec plusieurs procédures distinctes pour des actes liés au même événement. La magistrate appelle à l’implication d’institutions indépendantes, comme l’Inspection générale de la police lorsqu’il s’agit de gendarmes, et inversement.

Les vidéos de l’événement, notamment celles tournées par des caméras-piétons, ont également suscité des questions sur la transparence des actions policières. La LDH insiste pour que les autorités prennent en compte toutes les dimensions de ces incidents, sans discrimination ni partialité.

Le parquet de Rennes a clos l’enquête sur les violences exercées par des gendarmes lors d’une manifestation interdite à Sainte-Soline en mars 2023, mais a lancé une procédure pénale concernant des tirs tendus de grenades. Cette décision suscite des critiques de la part de la vice-présidente de la LDH, Evelyne Sire-Marin, qui souligne l’insuffisance de…