Le rapport de l’ONG Flagrant déni sur les violences policières est critiqué par le directeur de l’IGPN

La réaction du patron de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) face au rapport de l’ONG Flagrant déni, qui accuse la « police des polices » d’être insuffisante dans l’enquête des violences commises par les forces de l’ordre, a été très critiquée. Selon ce document, seules 10 % des enquêtes pénales concernant des policiers sont traitées par l’IGPN, tandis que 90 % des dossiers restants sont gérés par les « cellules de déontologie » départementales et les bureaux de services de police judiciaire.

L’ONG Flagrant déni dénonce ces « objets administratifs non identifiés », qui ne fournissent ni informations ni statistiques, ce que déplore Lionel Perrin, coauteur du rapport. Stéphane Hardouin, directeur de l’IGPN, répond qu’il travaille sur les affaires les plus graves, et que les « cellules de déontologie » sont des services spécialisés saisis par les procureurs de la République. Il insiste sur le fait que ce n’est pas une sélection politique, mais l’application du code pénal.

Flagrant déni soulève également un possible conflit d’intérêts : le supérieur hiérarchique du policier qui enquête est aussi celui du policier mis en cause. « Travailler sur des policiers est une position très difficile », réagit Stéphane Hardouin, affirmant que ce n’est pas une contradiction dans un État de droit, mais une nécessité.

Pour le patron de l’IGPN, être critiqué par des syndicats qui le trouvent « trop sévères » et par des ONG qui remettent en cause son honnêteté est le signe d’une impartialité dans son travail. Il souligne aussi que les vidéos filmées lors des manifestations sont partielles, et qu’analyser une vidéo nécessite plusieurs points de vue pour obtenir une vision 360, permettant ainsi de contextualiser et de nuancer.

L’importance des caméras piétons sur les forces de l’ordre est saluée par Stéphane Hardouin, qui prend l’exemple de vidéos « qui circulent sur le Net avec ce qu’on appelle du buzz », mais qui nécessitent une comparaison des preuves pour objectiver à charge et à décharge.

La réaction du patron de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) face au rapport de l’ONG Flagrant déni, qui accuse la « police des polices » d’être insuffisante dans l’enquête des violences commises par les forces de l’ordre, a été très critiquée. Selon ce document, seules 10 % des enquêtes pénales concernant des policiers sont traitées…