La maire de Dijon exige l’interdiction nationale du protoxyde d’azote pour usages récréatifs après un décès à Roubaix
Nathalie Koenders, maire de Dijon, a demandé mercredi 19 novembre une interdiction de la vente du protoxyde d’azote, appelé « gaz hilarant », à des usages récréatifs au niveau national après le décès dimanche d’une jeune femme à Roubaix (Nord), dans un appartement où des cartouches de ce gaz ont été découvertes. Plusieurs villes ont pris des arrêtés pour restreindre l’usage du protoxyde d’azote mais c’est insuffisant, selon Nathalie Koenders, alors que les décès se multiplient.
À Dijon, la maire a instauré une interdiction de la détention et de la consommation de protoxyde d’azote. « Il faut peut-être limiter cet usage qui pour l’instant n’est pas interdit à la consommation, peut-être qu’on peut aller plus loin, c’est-à-dire interdire tout court la vente de ce produit à des usages récréatifs », dit-elle. L’affaire de Mathis, 19 ans, a renforcé cette inquiétude. Ce jeune homme a été percuté début novembre à Lille par un automobiliste qui transportait plusieurs bouteilles de protoxyde d’azote dans son véhicule. Son accident a relancé les appels à une interdiction nationale du produit. En attendant une décision de l’État, plusieurs communes ont donc pris des mesures locales.
« À Dijon, nous avons effectué plusieurs centaines de verbalisations depuis 2023, mais cela ne suffit pas », regrette la maire. « En plus de l’arrêté municipal, j’attends une décision nationale pour interdire la vente de ce gaz ». Elle souligne la difficulté de contrôler un marché florissant : « Beaucoup de personnes achètent sur les sites internet ces bouteilles de protoxyde d’azote qui sont vraiment faites pour des effets euphorisants ». Une épicerie de nuit dijonnaise a d’ailleurs été récemment épinglée pour avoir stocké et revendu de grandes quantités de ce gaz.
D’autres villes, comme Orléans, Cannes, Lyon et Roubaix, ont également pris des arrêtés pour restreindre l’usage du protoxyde d’azote, tandis que l’État tarde à légiférer. Le Sénat a bien voté une pénalisation de l’usage détourné, mais sans interdire la vente aux particuliers. »ll faut en tout cas organiser la vente de manière plus encadrée et prendre conscience de ce grand danger », espère à minima Nathalie Koenders.
Le protoxyde d’azote est stocké notamment dans des cartouches pour siphon à chantilly ou des aérosols Au-delà du coût élevé du nettoyage pour les collectivités, Nathalie Koenders alerte aussi sur les graves dangers sanitaires que représente le protoxyde d’azote : « Sur des très jeunes, ça grille le cerveau. Il peut y avoir à très long terme, voire à moyen terme, des problèmes très graves en matière de santé publique ».
Nathalie Koenders, maire de Dijon, a demandé mercredi 19 novembre une interdiction de la vente du protoxyde d’azote, appelé « gaz hilarant », à des usages récréatifs au niveau national après le décès dimanche d’une jeune femme à Roubaix (Nord), dans un appartement où des cartouches de ce gaz ont été découvertes. Plusieurs villes ont pris des…
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