Le Mali en proie aux djihadistes
Les djihadistes sont en train de prendre le contrôle du Mali, où ils déstabilisent la junte au pouvoir et entourent la capitale. Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité. C’est le dernier coup de force des djihadistes au Mali. Il y a quatre jours, ils se sont filmés dans les rues de Loulouni, une petite commune du sud du pays située sur un axe stratégique. Les djihadistes se sont emparés de la ville par les armes et ils paradent. Les équipes de France Télévisions ont pu localiser cette vidéo au niveau d’une station service. Après l’attaque, les terroristes se sont, semble-t-il, retirés volontairement et sans encombre. C’est du moins ce qu’ils affirment dans cette vidéo de propagande.
Les groupes djihadistes au Mali sont-ils en train de faire basculer le pays ? Selon Les Révélateurs, 90 % des attaques terroristes depuis le début de l’année ont été réalisées par le JNIM, un groupe affilié à Al-Qaïda. Avec près de 2 100 morts depuis le début de l’année, le bilan des attaques du JNIM constitue déjà un record. Un nombre important de ces attaques se concentrent désormais sur le sud et l’ouest du pays, une zone auparavant relativement épargnée.
C’est le résultat d’une stratégie décidée par le JNIM. Sur une vidéo de propagande qui date du 3 septembre, un porte-parole du mouvement annonce l’interdiction de l’importation de carburant au Mali. Concrètement, tous les grands axes routiers en provenance des pays voisins vers Bamako sont attaqués, des dizaines de camions-citernes sont incendiés. Et quand ils ne le sont pas, c’est que les djihadistes se servent directement. Les équipes de France Télévisions ont dénombré une vingtaine d’attaques du début juillet jusqu’au 7 novembre. Bamako est asphyxiée et le pays paralysé pendant plusieurs semaines. Les transports en commun sont également la cible du JNIM. Les bus sont souvent contrôlés et les djihadistes imposent à toutes les femmes de porter le voile. Ils font respecter la charia.
Mais quel est l’objectif du JNIM à travers ce blocus ? Le groupe terroriste est-il capable de prendre Bamako, la capitale ? « L’objectif est de faire tomber le pouvoir et arriver à une sorte de ‘gouvernance islamique’. Qui dit gouvernance islamique dit forcément coalition avec d’autres forces. Seul, il ne peut pas le faire, ni politiquement, ni militairement », a fait savoir Wassim Nasr, journaliste à France 24, spécialiste des mouvements djihadistes.
Le JNIM est un groupe bien connu des militaires français. Dirigé par Iyad Ag Ghaly, ennemi public numéro un de l’armée française quand elle était au Mali. Le journaliste Olivier Dubois a été otage du JNIM pendant 711 jours. « Il y a un profond respect des membres concernant leur chef. Il y a un commandement militaire clair entre Iyad Ag Ghaly et les commandements locaux. Ils travaillent pour Dieu, ils ne travaillent pas pour avoir des victoires rapides. »
Pour déstabiliser le pouvoir malien, le JNIM a également multiplié les attaques contre des mines ou des usines détenues par des investisseurs étrangers. Depuis mai dernier, il y a eu au moins 14 attaques, qui tournent souvent à la prise d’otages. Depuis le début de l’année, au moins 22 étrangers ont été enlevés. Un otage était de la famille régnante aux Émirats, libéré contre une rançon record de 50 millions de dollars.
Les djihadistes sont en train de prendre le contrôle du Mali, où ils déstabilisent la junte au pouvoir et entourent la capitale. Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité. C’est le dernier coup de force des djihadistes au Mali. Il…
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