Une enquête bousillée par des lacunes évidentes et une défense agressive

Lors du procès de Cédric Jubillar, l’officier de gendarmerie Bernard Lorvellec a été confronté à un assaut incessant de la part des avocats de l’accusé. Ces derniers ont dénoncé avec force des failles majeures dans les investigations menées par les enquêteurs, soulignant une méconnaissance des éléments clés du dossier.

Le major, qui a dirigé les recherches après la disparition de Delphine Aussaguel en décembre 2020, s’est vu reprocher un manque de rigueur dans l’analyse des indices. Les avocats ont pointé du doigt des erreurs graves : les lunettes de la victime retrouvées cassées n’étaient pas un élément inquiétant, car elles étaient déjà endommagées ; le stationnement inhabituel de sa voiture a été minimisé comme une simple habitude. Les cris entendus par les voisines ont été réévalués, évoquant un « montage » des témoignages.

L’attention s’est portée sur d’autres suspects potentiellement négligés, notamment des individus inscrits au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais). Les avocats ont souligné que leurs alibis n’ont pas été vérifiés de manière approfondie, alors que l’un d’eux vivait à proximité du domicile des Jubillar et avait un passé criminel. Un autre homme, soupçonné d’inceste, a également échappé aux investigations, malgré sa connaissance de la victime.

Le livret de famille retrouvé sur une voie publique a été un point sensible. Les avocats ont mis en cause l’absence de suivi des circonstances de sa découverte et les manques dans la chaîne de custody. L’accusation s’est étendue à l’hypothèse d’une divulgation de secrets par le directeur d’enquête, qui aurait communiqué avec un média extérieur. Le major a nié toute violation du secret judiciaire, mais son désarroi face aux questions a démontré une faiblesse organisationnelle.

Cette défense, menée avec une énergie sans faille, a mis en lumière des lacunes profondes dans l’enquête, laissant planer un doute sur l’innocence de Cédric Jubillar. Le procès s’est transformé en un affrontement entre les méthodes rigoureuses et les critiques acérées, soulignant une crise de confiance dans le système judiciaire.

Lors du procès de Cédric Jubillar, l’officier de gendarmerie Bernard Lorvellec a été confronté à un assaut incessant de la part des avocats de l’accusé. Ces derniers ont dénoncé avec force des failles majeures dans les investigations menées par les enquêteurs, soulignant une méconnaissance des éléments clés du dossier. Le major, qui a dirigé les…