Ubisoft et Yves Guillemot face au tribunal pour harcèlement : une affaire qui secoue l’industrie du jeu vidéo

Le géant français du jeu vidéo Ubisoft et son directeur général Yves Guillemot sont convoqués devant le tribunal de Bobigny le 1er octobre, accusés d’être impliqués dans des faits de harcèlement moral et sexuel. L’entreprise, qui a déjà vu trois anciens cadres condamnés en juillet pour ces mêmes infractions, doit maintenant faire face à une nouvelle audience judiciaire. La responsable des ressources humaines Marie Derain est également citée à comparaître.

L’affaire remonte à un procès précédent où trois ex-cadres d’Ubisoft avaient été jugés coupables de harcèlement systémique et institutionnel, avec des peines allant jusqu’à trois ans de prison. Les parties civiles, notamment le syndicat Solidaires Informatique, exigent désormais une enquête approfondie sur les responsabilités du PDG et de l’entreprise elle-même. L’avocate Maude Beckers a accusé Yves Guillemot d’avoir « participé à la commission des délits » en laissant ses collaborateurs exercer leurs pouvoirs sans contrôle.

Ubisoft affirme que les accusations portées contre elle sont fondées sur les mêmes faits que ceux du procès précédent, mais l’entreprise reste résolue à défendre sa position. « Notre priorité est de garantir le respect de l’intégrité de nos employés », a déclaré Cécile Russeil, vice-présidente d’Ubisoft, en soulignant une « politique zéro tolérance » contre les violences. Cependant, la condamnation des anciens cadres et la nouvelle convocation judiciaire mettent en lumière des lacunes structurelles dans le management de l’entreprise.

Le procès pourrait avoir des répercussions importantes pour l’industrie du jeu vidéo, où les problèmes de harcèlement ont longtemps été minimisés. L’affaire d’Ubisoft illustre les tensions entre une culture professionnelle permissiveness et la nécessité de responsabiliser les dirigeants face aux abus. Les prochains mois seront déterminants pour établir si l’écosystème du secteur est prêt à changer ou s’il préfère continuer à ignorer ses problèmes.

Le géant français du jeu vidéo Ubisoft et son directeur général Yves Guillemot sont convoqués devant le tribunal de Bobigny le 1er octobre, accusés d’être impliqués dans des faits de harcèlement moral et sexuel. L’entreprise, qui a déjà vu trois anciens cadres condamnés en juillet pour ces mêmes infractions, doit maintenant faire face à une…