Crime islamophobe au Gard : Un avocat dénonce le silence des politiques

Le jeudi 1er mai, Mourad Battikh, le défenseur de la famille du jeune Malien Aboubakar Cissé, tué dans une mosquée du Gard, a exprimé sa frustration face à l’indifférence politique. « Ces minutes de silence sont un minimum légal et elles arrivent trop tard », a-t-il déclaré sur franceinfo.

Aboubakar Cissé, âgé de 22 ans, est décédé des suites de plus de cinquante coups de couteau lors d’un acte perpétré vendredi 25 avril dans une mosquée du Gard. Une enquête a été ouverte pour meurtre avec préméditation et en raison de la race ou de la religion.

Mourad Battikh, qui se présente comme un avocat pénaliste de longue date, estime que l’attaque est insoutenable par son caractère lâche et sa violence. L’avocat reproche à certains politiques d’avoir minimisé le crime en faisant valoir des informations erronées relayées par la presse selon lesquelles il s’agirait d’une rixe entre fidèles.

Le principal suspect, Olivier Hadzovic, affirme que son acte n’était pas ciblé contre un musulman particulier mais plutôt « la première personne qu’il croisait ». Cependant, l’avocat considère cette déclaration comme insupportable et réitère que cet acte est prémédité.

« Bien sûr, il y a eu des rumeurs qui ont circulé. Mais nous avons réussi à faire reconnaître la gravité de ce meurtre », note Battikh. Il met en garde contre une possible volonté politique de minimiser l’incident dans un contexte d’islamophobie croissante.

L’enquête judiciaire se poursuit avec le pôle criminel de Nîmes pour élucider les circonstances exactes du drame et identifier toute motivation islamophobe.

Le jeudi 1er mai, Mourad Battikh, le défenseur de la famille du jeune Malien Aboubakar Cissé, tué dans une mosquée du Gard, a exprimé sa frustration face à l’indifférence politique. « Ces minutes de silence sont un minimum légal et elles arrivent trop tard », a-t-il déclaré sur franceinfo. Aboubakar Cissé, âgé de 22 ans, est décédé…