Un an après l’attaque au marché de Noël de Magdebourg : la ville souffre encore

Lorsque les premiers flocons de neige tombèrent sur Magdebourg le 20 décembre dernier, une tragédie inouïe marqua à jamais cette journée. Une voiture lancée à pleine vitesse percuta la foule rassemblée autour des guirlandes et des stands du marché, transformant l’ambiance festive en cauchemar. Six personnes trouvèrent la mort, dont un enfant de neuf ans, et plus de trois cents furent blessées. Un an après, les cicatrices sont profondes, et le souvenir de ce drame hante encore chaque recoin de la ville.

Les mesures de sécurité renforcées autour des 140 stands du marché ont transformé l’espace en une forteresse. Des blocs de béton, peints en rouge et vert pour adoucir l’atmosphère, encerclent les commerçants. Les policiers patrouillent en groupes, tandis que des agents de sécurité surveillent chaque mouvement. Michael, habitant du quartier, décrit une ambiance « oppressante ». « Il y a eu beaucoup de morts ici », rappelle-t-il. La peur d’un nouveau drame plane sur les visiteurs, qui se demandent toujours si leur sac contient quelque chose de dangereux.

Andrea, qui fréquente le marché depuis vingt-neuf ans, confie son désarroi. « L’ambiance n’est pas au rendez-vous », murmure-t-elle en regardant les rares enfants autour d’elle. Le chiffre d’affaires a chuté de moitié, et la mémoire des victimes ne cesse de hanter les esprits. À l’endroit où la voiture folle a fauché la foule, six plaques commémoratives rappellent chaque vie perdue. Brigitte, 73 ans, dépose une fleur devant l’une d’elles en soupirant : « C’est trop dur ».

L’organisateur du marché, Paul-Gerhard Stieger, a dépensé 250 000 euros pour la sécurité, un budget cinq fois plus élevé que d’habitude. « Nous devons regagner la confiance des gens », explique-t-il. Mais pour beaucoup, l’événement reste associé à la terreur. Le suspect, actuellement jugé à deux kilomètres de là, n’a jamais fourni d’explications sur ses motivations.

Un an après, Magdebourg lutte encore contre le silence pesant qui a suivi l’attaque. La ville, habitée par des souvenirs douloureux, cherche à retrouver un peu de normalité, mais la peur persiste, telle une ombre inextinguible.

Lorsque les premiers flocons de neige tombèrent sur Magdebourg le 20 décembre dernier, une tragédie inouïe marqua à jamais cette journée. Une voiture lancée à pleine vitesse percuta la foule rassemblée autour des guirlandes et des stands du marché, transformant l’ambiance festive en cauchemar. Six personnes trouvèrent la mort, dont un enfant de neuf ans,…