Dermatose nodulaire : des éleveurs prônent une solution alternative à l’abattage massif

Un groupe d’éleveurs et de responsables politiques s’oppose au recours systématique à l’abattage des troupeaux infectés par la dermatose nodulaire, un maladie qui affecte les bovins. Dans une lettre adressée à Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, Antoine Waechter, coprésident du Mouvement écologiste indépendant (MEI), défend une approche plus respectueuse des animaux et des producteurs. Selon lui, la stratégie actuelle, qui consiste à sacrifier l’ensemble d’un troupeau dès le premier cas de maladie, est inefficace et dévastatrice pour les familles agricoles.

L’alternative proposée repose sur un isolement strict des bêtes atteintes, suivi d’une quarantaine de 40 jours, période nécessaire à l’éradication du virus. Pendant ce temps, aucun animal ne peut être vendu ou transféré en pâturage, mais si aucune nouvelle infection n’est constatée, les restrictions sont levées. Cette méthode, selon ses partisans, réduit le stress des éleveurs et préserve la production laitière, qui subit déjà des baisses dues à des prix insuffisants.

Les auteurs de la lettre soulignent que la maladie ne présente pas de risque pour les humains et qu’elle ne provoque généralement pas l’extinction totale des troupeaux. Bien que la mortalité puisse atteindre 40 % selon certaines sources, le principal impact reste une baisse temporaire de la production. Ils mettent en garde contre les conséquences environnementales d’un abattage massif, qui pousse souvent à l’extension des cultures de maïs au détriment des prairies, menaçant ainsi la biodiversité et l’équilibre écologique.

Le courrier rappelle également que le taon, principal vecteur du virus, ne pénètre pas dans les bâtiments d’élevage, rendant caduque une réponse aussi radicale. Enfin, les signataires insistent sur la nécessité de valoriser l’attachement des éleveurs à leur métier et aux animaux, en évitant une politique qui pourrait fragiliser davantage une filière déjà fragile.

Antoine Waechter conclut par un appel pressant à la ministre pour réformer les mesures sanitaires, en équilibrant le respect des vies animales, l’avenir économique des exploitations et la préservation de l’environnement.

Un groupe d’éleveurs et de responsables politiques s’oppose au recours systématique à l’abattage des troupeaux infectés par la dermatose nodulaire, un maladie qui affecte les bovins. Dans une lettre adressée à Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, Antoine Waechter, coprésident du Mouvement écologiste indépendant (MEI), défend une approche plus respectueuse des animaux et des producteurs. Selon…