Le maire de Saint-Étienne accusé d’extorsion par une sextape : procès en cours

Le processus judiciaire entourant le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, et ses proches débute cette semaine. Ils sont soupçonnés d’avoir manipulé une vidéo privée d’un adversaire politique pour l’extorquer et le réduire au silence. Les sanctions potentielles incluent jusqu’à dix ans de prison et l’interdiction de se présenter aux élections.

Lors de son arrivée au tribunal de Lyon, mardi 23 septembre, Perdriau a affirmé une fois de plus sa non-culpabilité : « Cette vidéo, je n’ai jamais la vue avant qu’elle ne devienne publique. Je n’ai jamais recouru à des méthodes illégales pour exercer ma fonction politique. »

L’individu visé par ces menaces était son premier adjoint, Gilles Artigues. En début d’année 2015, lors d’un séjour à Paris, il a été filmé en secret avec un prostitué. Parmi les responsables de ce complot figure Gilles Rossary-Lenglet, qui admet avoir orchestré la mise en place et accuse Perdriau de l’avoir commandité. « C’est lui qui m’a chargé d’espionner Monsieur Artigues », a-t-il affirmé. Ce dernier a reçu 40 000 euros provenant des fonds municipaux, selon ses déclarations.

L’avocat du maire, Me Jean-Félix Luciani, conteste ces allégations : « Accuser Perdriau de détournement de fonds publics ou de chantage est faux. Ces affirmations ne tiennent pas la route sur le plan légal et nécessitent une preuve solide. »

Gilles Artigues, victime du chantage, a exprimé son anxiété à l’époque : « J’ai vécu des années sous pression, redoutant la diffusion de ces images. À chaque divergence d’opinion, on me rappelait cette histoire. »

Perdriau risque une peine de prison et l’interdiction de se représenter aux élections municipales. Selon son avocat, il n’exclut pas de briguer un nouveau mandat en 2026.

Le processus judiciaire entourant le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, et ses proches débute cette semaine. Ils sont soupçonnés d’avoir manipulé une vidéo privée d’un adversaire politique pour l’extorquer et le réduire au silence. Les sanctions potentielles incluent jusqu’à dix ans de prison et l’interdiction de se présenter aux élections. Lors de son arrivée au…